Crise diplomatique entre Israel et la Suéde, Norvège

 

Il s’agit d’une compilation d’articles sur l’affaire des présumés vols et trafic d’organes par l’armée israelienne sur des palestiniens morts qui a été publié dans un journal suèdois. De plus le très conservateur et raciste Liberman a ajouté une couche en dénonçant la Norvège de promouvoir l’antisémitisme car le pays commémore Knut Hamsun, écrivain ayant soutenu le parti nazi norvégien. Vous remarquerez que les accusations d’antisémitisme sont évoqués à de maintes reprises dans cette crise diplomatique et il est également reproché à la Suède d’avoir été neutre durant la deuxième guerre mondiale. 

Le site d’information suèdois qui a publié l’article est aftonbladet (http://www.aftonbladet.se/). Comme le suèdois est une langue difficile, voici des brèves françaises sur cette affaire et la crise diplomatique entre les deux pays.

 

-Voici la version française de l’article qui a été traduit par ISM, le mouvement de solidarité internationale ("organisation non-gouvernementale palestinienne regroupant despacifistes palestiniens et internationaux travaillant à promouvoir lalutte pour la liberté en Palestine et pour la fin de l’occupationisraélienne." la charte ajoute que cette organisation prone la non violence)

 


Palestine – 23-08-2009


"Palestine : "On pille les organes de nos fils"
Par Donald Bostrom
Des Palestiniens accusent l’armée israélienne de voler des organes à ses victimes. Donald Boström raconte le scandale international des transplantations d’organes – et comment lui-même a été le témoin d’une atteinte au corps d’un Palestinien de 19 ans

 

Vous pouvez m’appeler un "entremetteur", a déclaré Levy Izhak Rosenbaum, de Brooklyn, USA, sur un enregistrement secret réalisé par un agent du FBI qu’il croyait être un client. Dix jours plus tard, fin juillet de cette année, Rosenbaum a été arrêté et un vaste trafic d’organes et de blanchiment d’argent, digne des Soprano, a été démasqué dans le New Jersey, impliquant des rabbins, des élus et des fonctionnaires.

Bilal Ahmed Ghanan, 19 ans, a été tué par les soldats israéliens, qui ont emporté son corps. Le corps a été rendu à sa famille avec une suture allant de l’abdomen au menton – Photo: Donald Boström



Le travail d’entremetteur de Rosenbaum n’a rien à voir avec le romantisme. Il s’agissait d’achat et de vente au marché noir de reins provenant d’Israël. Rosenbaum affirme qu’il achète des reins à des gens modestes pour 10,000 $ et les revend ensuite à des patients désespérés aux USA pour 160.000 $. Le temps d’attente pour un rein obtenu par les voies légales est en moyenne de 9 ans.

Les accusations ont ébranlé l’industrie américaine de la transplantation. Si elles sont vraies, c’est la première fois qu’un trafic d’organes est documenté aux USA, ont déclaré des experts au New Jersey Real-Time News.

A la question de savoir combien d’organes il a vendu, Rosenbaum répond: «Pas mal. Et je n’ai jamais échoué», se vante-t-il. Son commerce a duré pendant très longtemps.

Francis Delmonici, un professeur de chirurgie de transplantation à l’Université d’Harvard et membre du conseil d’administration de la National Kidney Foundation (Fondation nationale du rein), indique au même journal que le trafic d’organes, semblable à celui signalé en provenance d’Israël, a lieu dans d’autres endroits de la planète. On estime qu’environ 10% des 63 000 transplantations de reins dans le monde sont illégales, selon Delmonici.

Les pays soupçonnés de ces activités sont le Pakistan, les Philippines et la Chine, où les organes seraient prélevés sur des prisonniers exécutés. Mais les Palestiniens soupçonnent aussi fortement Israël de capturer des jeunes hommes qui lui serviraient à leur corps défendant, comme au Pakistan et en Chine, de réserves d’organes avant d’être tués. Une accusation très grave, avec suffisamment de points d’interrogations pour motiver la Cour internationale de Justice (CIJ) à ouvrir une enquête sur d’éventuels crimes de guerre.

Israël a été à maintes reprises critiqué pour sa gestion contraire à l’éthique des organes et des greffes. La France a été parmi les pays qui ont cessé la collaboration d’organes avec Israël dès les années 90. Le Jerusalem Post a écrit que «les autres pays européens devraient suivre l’exemple de la France prochainement."

Depuis le début des années 2000, la moitié des reins greffés à des Israéliens ont été achetés illégalement en Turquie, en Europe de l’Est ou en Amérique latine. Les autorités sanitaires israéliennes sont totalement au courant de ce commerce, mais ne font rien pour l’arrêter.

Lors d’une conférence en 2003, il a été démontré qu’Israël est le seul pays occidental dont le corps médical ne condamne pas le commerce illégal d’organes et qui ne prend aucune mesure légale contre les médecins qui participent à ce commerce illégal. Au contraire, les médecins-chefs des grands hôpitaux israéliens sont impliqués dans la plupart des transplantations illégales, selon le quotidien suédois Dagens Nyheter du 5 Décembre 2003.

Au cours de l’été 1992, Ehud Olmert, alors ministre de la Santé, avait tenté de régler la question de la pénurie d’organes en lançant une grande campagne visant à trouver des volontaires israéliens pour des dons d’organes post mortem. Un demi-million de tracts furent diffusés dans les journaux locaux, invitant les Israéliens à s’inscrire pour des dons d’organes après leur mort. Ehud Olmert avait été lui-même la première personne à s’inscrire.

Deux semaines plus tard, le Jerusalem Post signalait que la campagne avait été un succès. Pas moins de 35.000 personnes s’étaient inscrites, contre 500 par mois auparavant.

Toutefois, dans le même article, la journaliste Judy Siegel écrivait que l’écart entre l’offre et la demande était toujours important. 500 personnes étaient sur liste d’attente pour une greffe de rein, mais que seules 124 transplantations pourraient être réalisées. Sur les 45 personnes ayant besoin d’un nouveau foie, trois seulement pouvaient être opérées en Israël.

Pendant cette campagne, de jeunes hommes palestiniens ont commencé à disparaître dans les villages de Cisjordanie et de Gaza. Des soldats israéliens les ramenaient morts au bout de 5 jours, le corps ouvert.

Parler de ces corps charcutés terrorisait la population des territoires occupés. Il y avait des rumeurs d’une augmentation spectaculaire du taux de disparition de jeunes hommes, avec des enterrements nocturnes de corps autopsiés.

J’étais dans la région à l’époque, je travaillais sur un livre. À plusieurs reprises, j’ai été contacté par le personnel de l’ONU préoccupé par l’évolution de la situation. Les personnes qui me contactaient disaient que des vols d’organes avaient certainement lieu, mais qu’ils étaient empêchés d’agir contre cela.

Ayant trouvé un réseau de diffusion pour le reportage, je me suis alors déplacé dans le secteur pour interroger un grand nombre de familles palestiniennes en Cisjordanie et dans la bande de Gaza : j’ai rencontré des parents qui ont raconté comment les organes de leur fils avaient été prélevés, avant d’être tués.

Un des exemples que j’ai trouvé lors de ce sinistre voyage fut celui le jeune lanceur de pierres, Bilal Ahmed Ghanan.

Il était près de minuit quand retentit le rugissement d’un moteur d’une colonne de l’armée israélienne à la périphérie d’Imatin, un petit village dans le nord de la Cisjordanie. Les deux mille habitants ont été réveillés. Ils se tenaient, ombres silencieuses dans l’obscurité, certains couchés sur les toits, d’autres cachés derrière les rideaux, les murs ou les arbres qui fournissaient une protection pendant le couvre-feu, mais offraient toujours une vue complète de ce qui allait devenir la tombe du premier martyr du village. Les militaires avaient coupé l’électricité et le secteur était maintenant une Zone Militaire Fermée – pas même un chat ne pouvait sortir sans risquer sa vie.

L’insupportable silence de la nuit noire était seulement interrompu par des sanglots silencieux. Je ne me souviens pas si nos frissons étaient dus au froid ou à la tension. Cinq jours plus tôt, le 13 Mai 1992, une force spéciale israélienne avait utilisé l’atelier de menuiserie du village pour tendre une embuscade. La personne pour qui l’action avait été mise en place était Bilal Ahmed Ghanan, l’un des jeunes lanceurs de pierres palestiniens qui menait la vie dure aux soldats israéliens.

En tant que l’un des principaux lanceurs de pierres, Bilal Ghanan, était recherché par l’armée depuis quelques d’années. Avec d’autres garçons lanceurs de pierres, il se cachait dans les montagnes de Naplouse, sans toit au-dessus de sa tête. Se faire prendre signifiait la torture et la mort pour ces garçons : ils devaient donc rester dans les montagnes, à tout prix.

Le 13 Mai, Bilal a fait une exception, lorsque pour une raison inconnue, il est passé sans protection devant l’atelier de menuiserie. Pas même Talal, son frère aîné, ne sait pourquoi il a pris ce risque. Peut-être les garçons étaient-ils sortis pour se réapprovisionner, leurs réserves de nourriture étant épuisées.

Tout s’est déroulé selon le plan de la force spéciale israélienne. Les soldats ont écrasé leurs cigarettes, posé leurs canettes de Coca-Cola, et ont visé calmement à travers la fenêtre brisée. Quand Bilal a été suffisamment proche, ils n’ont eu qu’à tirer sur la gâchette. Le premier coup l’a frappé à la poitrine. Selon des villageois qui ont été témoins de l’incident, il a été touché par une balle dans chaque jambe. Deux soldats sont alors descendus en courant de l’atelier de menuiserie et ont tiré à nouveau sur Bilal dans le ventre.

Puis, ils l’ont attrapé par les pieds et l’ont traîné sur les vingt marches en pierre de l’escalier de l’atelier. Les villageois racontent que les gens de l’ONU et du Croissant-Rouge se trouvaient à proximité, ont entendu la décharge et sont venus à la recherche de blessés ayant besoin de soins. Une discussion a eu lieu pour savoir qui devrait se charger de la victime. Les discussions se sont terminées avec le chargement de Bilal grièvement blessé dans une jeep par les soldats israéliens qui l’ont emmené à la sortie du village, où un hélicoptère de l’armée les attendait. Le garçon a été transporté vers une destination inconnue de sa famille. Cinq jours plus tard, il est revenu mort, enveloppé dans un tissu vert d’hôpital.

Un villageois a reconnu le capitaine Yahya, le chef de la colonne de l’armée, comme étant celui qui avait transporté Bilal depuis le centre d’autopsie d’ Abou Kabir, à l’extérieur de Tel Aviv, jusqu’à son dernier lieu repos. "Le capitaine Yahya est le pire de tous», a murmuré le villageois à mon oreille. Après que Yahya eut fait décharger le corps et changer le tissu vert contre un autre en coton léger, certains hommes de la famille de la victime ont été choisis par les soldats pour creuser la tombe et mélanger le ciment.

Malgré le bruit marqué des pelles, nous pouvions entendre les rires des soldats qui échangeaient quelques plaisanteries en attendant de rentrer chez eux. Quand Bilal a été mis en terre, sa poitrine a été découverte. Soudain, il est devenu clair pour les quelques personnes présentes à quel genre d’abus le garçon avait été exposé. Bilal n’était pas le premier jeune Palestinien à être enterré avec une incision du ventre jusqu’au menton et les spéculations allaient bon train sur le pourquoi de ces sutures.

Les familles en Cisjordanie et à Gaza étaient sûres de ce qui était arrivé à leurs fils : «Nos fils sont utilisés comme donneurs d’organes involontaires», m’a dit un proche de Khaled de Naplouse, de même que la mère de Raed de Jénine et les oncles de Mahmoud et Nafes dans la bande de Gaza, qui ont tous disparu pendant un certain nombre de jours avant de revenir de nuit, morts et autopsiés.

"Pourquoi sinon garder les corps pendant au moins cinq jours avant de nous laisser les enterrer? Qu’est-il arrivé aux corps pendant cette période? Pourquoi effectuent-ils une autopsie, contre notre volonté, lorsque la cause du décès est évidente? Pourquoi les corps sont-ils rendus de nuit? Pourquoi avec une escorte militaire? Pourquoi la zone est-elle bouclée pendant l’enterrement? Pourquoi l’électricité est-elle coupée?" L’oncle de Nafe était bouleversé, et il avait beaucoup de questions.

Les proches des Palestiniens morts n’avaient plus de doutes quant aux raisons de ces meurtres, mais le porte-parole de l’armée israélienne affirmait que les allégations de vol d’organes étaient des mensonges. Toutes les Palestiniens qui sont tués sont autopsiés, c’est la routine, dit-il.

Bilal Ahmed Ghanem a été l’un des 133 Palestiniens tués de différentes façons cette année-là. Selon les statistiques palestiniennes, les causes des décès ont été: tué dans la rue, une explosion, par des gaz lacrymogènes, délibérément écrasé, pendu en prison, tué à l’école, tué à la maison, etc.

Les 133 personnes tuées avaient entre 4 mois et 88 ans. Seule la moitié d’entre elles, 69 victimes, ont été autopsiées. L’autopsie « de routine » des Palestiniens tués – dont parlait le porte-parole de l’armée – ne reflète pas la réalité dans les territoires occupés. Les questions demeurent.

Nous savons qu’Israël a un grand besoin d’organes, qu’il existe un vaste commerce illégal d’organes, qui a lieu depuis de nombreuses années maintenant, que les autorités sont conscientes de cela et que les médecins à des postes de direction dans les grands hôpitaux y participent, ainsi que des fonctionnaires à différents niveaux.

Nous savons aussi que des jeunes hommes palestiniens ont disparu, qu’ils ont été ramenés au bout de cinq jours, de nuit, dans un secret absolu, recousus après avoir été ouverts du menton à l’abdomen, charcutés et recousus.

Il est temps d’apporter de la clarté sur ce commerce macabre, de faire la lumière sur ce qui se passe et ce qui s’est passé dans les territoires occupés par Israël depuis le début de l’Intifada."

 

 

 

-"vive polémique en Israel après un article de presse suèdois taxé d’antisémitisme:

 Les autorités israéliennes et suédoises ont vivement réagi mercredi àun article publié dans le principal quotidien de Suède laissantentendre que des soldats israéliens tuent des Palestiniens pour fairecommerce de leurs organes. A Tel Aviv, on dénonce un retour aux clichésantisémites d’un autre âge.

Intitulé "Les organes de nos filspillés", l’article a été publié lundi dans l’"Aftonbladet". Il estillustré par une photographie, prise apparemment après une autopsie,d’un Palestinien mort, porteur d’une cicatrice sur toute la longueur deson torse.

Le papier est également accompagné de clichés dejeunes Palestiniens lançant des pierres et fait le lien avec Levy IzhakRosenbaum, un juif américain de New York arrêté le mois dernier par leFBI et accusé d’avoir voulu acheter un rein à un ressortissantisraélien pour le vendre 160.000 dollars (112.000 euros) à un patientaméricain.

L’auteur, Donald Bostrom, base son article sur destémoignages de Palestiniens de Cisjordanie et de la Bande de Gaza,qu’il identifie seulement par leurs prénoms. Il cite également unporte-parole de l’armée israélienne rejetant ces accusations etaffirmant que les autopsies de Palestiniens tués par Tsahal sont laprocédure de routine.

En pleine polémique à Tel Aviv etStockholm, Donald Bostrom a expliqué mercredi sur une radio israélienneêtre préoccupé par les accusations proférées par les personnes qu’il ainterrogées, sans toutefois pouvoir garantir leur véracité. "Cela mepréoccupe dans le sens où je voudrais qu’on enquête sur cesaccusations, c’est vrai. Mais, savoir si elles sont vraies ou pas, jen’en ai aucune idée", a-t-il déclaré.

L’article a fait grandbruit en Israël, où certains commentateurs l’ont comparé aux croyancesmédiévales qui voulaient que les juifs tuent les enfants chrétiens pourleur sang. Daniel Seaman, chef du service de presse du gouvernement, aainsi jugé qu’il jouait "sur d’abominables thèmes antisémites".

Mêmeson de cloche au ministère des Affaires étrangères. "Ce papier esttellement ouvertement raciste et propice à déclencher des crimesracistes que nous pensons que les autorités doivent s’occuper de cetteaffaire", a déclaré le porte-parole Yigal Palmor.

L’ambassade deSuède à Tel Aviv a de son côté qualifié l’article de "choquant etexécrable, autant pour nous, Suédois, que pour les citoyensisraéliens". Une déclaration qui n’a toutefois pas été reprise à soncompte par le ministère suédois des Affaires étrangères, à Stockholm."Nous ne pensons évidemment pas qu’il soit bon de commenter ce qui estécrit dans les médias", a déclaré le porte-parole Anders Jorle àl’Associated Press.

Le rédacteur en chef de l’"Aftonbladet", JanHelin, a, lui, défendu sa publication. "L’article pose une question:pourquoi ce corps a-t-il été autopsié alors que la cause de la mort estévidente?", a-t-il déclaré. "Je pense que les autorités israéliennesnous doivent une réponse sur ce point", a-t-il ajouté, dénonçant "unecampagne haineuse orchestrée par le biais de courriers électroniquesadressés à moi et à la rédaction, ainsi que par les médias israéliens".

AStockholm, en tout cas, le quotidien rival "Sydsvenskan" s’est fendud’un éditorial très critique, estimant que l’article reprenait "lemodèle habituel d’une théorie du complot".

Selon l’ambassadeurisraélien en Suède, l’article polémique ne traduit toutefois pas unclimat d’hostilité envers Israël dans le pays. "Il s’agit de certainséléments. Il ne s’agit pas de tous les Suédois, de la tendance généraleen Suède, ou du Parlement suédois", a commenté Benny Dagan sur la radioisraélienne."

source nouvel obs ; 

http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/international/proche_moyenorient/20090819.FAP9328/vive_polemique_en_israel_apres_un_article_de_presse_sue.html

 

-éditorial très critique d’un site d’info israelien francophone concernant l’article suèdois.

http://www.guysen.com/articles.php?sid=10581


 
 
 

"L’affaire du journal suédois
Editorial de la semaine du 22/08/2009

Par Guy Senbel pour Guysen International News

Vendredi 21 août 2009 00:03

S’il est un geste que le Président Shimon Pérès pourrait accomplir dans les tous prochains jours à l’endroit du roi de Suède et du Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt, ce serait de leur faire parvenir un exemplaire du célèbre ’’Bouc émissaire’’ de René Girard. L’auteur y décrit à merveille le mécanisme de fabrication du coupable idéal et de ses usages. Tout commence par une fable spectaculaire, que la rumeur colporte. Un enfant chrétien disparaît, et les Juifs sont accusés de l’avoir vidé de son sang, qui sert à fabriquer le pain qu’ils mangent à l’occasion des fêtes de Pâques

Combien de pogroms, de pendaisons, crémations et autres tortures les Juifs n’ont-ils pas subis au cours des siècles. Saint-Louis, sur son lit de mort et souffrant le martyre, demandait à ses proches, ’’n’avons-nous pas brûlé trop de Juifs ?’’

 Lundi 17 août, le plus grand quotidien suédois, ’’Aftonbladet’’, publiait un article intitulé ’’Les organes de nos fils pillés’’. Cet article affirme que les soldats de Tsahal enlèvent des enfants palestiniens pour les tuer et prélever leurs organes, dont ils font commerce. A l’instar des accusations portées contre les Juifs à l’époque de la Première croisade ou au lendemain de la Seconde guerre mondiale dans une Pologne qui ne souffrait pas d’abriter quelques juifs survivants de l’Holocauste, Tsahal serait à son tour coupable de crime rituel.
 
L’article est illustré par une photographie, apparemment prise après l’autopsie d’un palestinien mort, portant une cicatrice sur toute la longueur de son torse. Le papier est également illustré par des images d’enfants palestiniens qui lancent des pierres. L’auteur évoque Lévy Yitzhak Rosenbaum, un juif américain de New York, arrêté le mois dernier par le FBI pour trafic d’organes entre Israël et les Etats-Unis, comme pour mieux présupposer que les Israéliens seraient prédisposés à ces trafics sordides.
 
Basé exclusivement sur les témoignages de Palestiniens de Gaza et de Judée-Samarie, témoins dont le journaliste ne dévoile que les prénoms, la publication de l’article dans les pages ’’culture’’ du journal, est défendue par son rédacteur-en-chef. ’’Pourquoi ce corps a-t-il été autopsié alors que la cause de la mort est évidente ? Je pense que les autorités israéliennes nous doivent une explication sur ce point…’’
 
Les autopsies de Palestiniens tués par Tsahal sont une procédure de routine, qui permet aux autorités du ministère de la Défense de contrôler les déclarations relatives aux circonstances du décès. Les soldats israéliens morts au combat ou décédés accidentellement sont d’ailleurs également autopsiés, pour des motifs identiques.
 
Au tribunal de Stockholm, Tsahal doit prouver son innocence. A défaut, Israël serait coupable… Si l’Ambassade de Suède à Tel Aviv a qualifié de ’’choquant et exécrable’’ les propos tenus par l’auteur de l’article, Donald Bostrom, le ministère suédois des Affaires étrangères ne commente pas. D’ailleurs, depuis ses déclarations, l’Ambassadrice suédoise s’est attiré les foudres de dirigeants de l’opposition en Suède… Le porte-parole des Verts suédois exige son rapatriement et plaide la liberté d’expression.
 
Les officiels israéliens ont vivement réagi, qualifiant le papier d’ouvertement raciste, ’’propice à déclencher des crimes racistes’’, ils demandent aux autorités suédoises de se saisir de l’affaire. Quant au vice-ministre israélien des Affaires étrangère, Dany Ayalon, il exige des excuses officielles, et affirme ne plus s’étonner des dernières déclarations suédoises…
 
Déjà, en avril 2006, le refus de la Suède de participer à des opérations militaires communes à plusieurs pays, en raison de la présence d’Israël, avait causé des tensions entre les deux pays.
Au mois de mars dernier, à Malmö, les matchs de la coupe Davis avec Israël se jouaient à huis-clos, et un millier de policiers étaient déployés pour éviter les violences des manifestants contre les athlètes israéliens… Last but not least, le pays, soutien intégral de la cause palestinienne, fait la promotion d’un programme d’enseignement de la Naqba. Quant à Benny Dagan, l’Ambassadeur israélien à Stockholm, il a été la cible d’un lancer de chaussure…
En matière diplomatique, la Suède, qui succède à la République Tchèque à la présidence de l’Union européenne, compte parmi les pays européens les plus durs à l’égard de l’Etat juif, et les plus compréhensifs à l’égard du Hamas.
 
Un discours systématiquement malveillant et partiellement ambigu contribue à rendre crédibles les accusations fantaisistes portées contre Israël. Si, pour les Suédois, les crimes de Tsahal sont plausibles, c’est le mécanisme de ’’causalité diabolique’’ cher à l’historien Léon Poliakov qui s’enclenche. Conjuration et complot. L’accusation de tuer des enfants pour vendre leurs organes est la sombre et triste survivance de l’accusation de tuer des enfants pour consommer leur sang.
 
Les mythes demeurent, seules leurs fonctions changent.
 
Ce soir, nous pensons à Guilad Shalit, soldat de Tsahal et citoyen français, otage du Hamas depuis 1154 jours, et 1154 nuits."
 

 

-Le site desinfos.com qui selon sa charte  "Contribution à la lutte contre la désinformation anti-israélienne présente dans les médias en France." revient sur les propos de Liberman denonçant l’article suèdois et sa non condamnation en Suède. Pour cela il reprend un article de journal Maariv.

http://www.desinfos.com/spip.php?page=article&id_article=14842


"Liberman contre la Suède: Durant le seconde guerre mondial non plus vous n’etes pas intervenus

vendredi 21 août 2009

/ Maya Bengal – Maariv
Le ministre des Affaires étrangères, Avigdor Liberman, s’en estviolemment pris hier au ministère suédois des Affaires étrangères suiteà la décision du gouvernement suédois de ne pas condamner l’articlepublié par le journal Aftonbladet dans lequel le journal affirmait quedes soldats de Tsahal avaient vendu des organes prélevés sur les corpsde Palestiniens.


M. Libermans’entretiendra ce matin avec son homologue suédois, Carl Bildt, pourlui adresser la protestation officielle d’Israël. « Il est regrettableque le ministère suédois des Affaires étrangères n’intervienne pasquand on a affaire à des accusations de meurtre rituel portées contredes Juifs. Cela rappelle la position de la Suède durant la SecondeGuerre mondiale, là non plus elle n’était pas intervenue », a-t-ildéclaré hier. Pour le ministre des Affaires étrangères, « l’articlepublié cette semaine est un prolongement naturel des Protocoles desSages de Sion et des accusations selon lesquelles les Juifs ajoutaientdu sang d’enfants chrétiens au pain azyme de Pâque ».

Ces propos du ministre des Affaires étrangères viennenten réaction à la déclaration du gouvernement suédois selon laquellel’ambassadrice en Israël, Elisabet Borsiin Bonnier, qui a choisi decondamner l’article, l’a fait de sa propre initiative et ne s’exprimaitpas au nom du pays scandinave. « L’ambassade à Tel-Aviv a réagi enfonction de l’opinion publique israélienne », a fait savoir hier laporte-parole du ministère des Affaires étrangères à Stockholm.

Au ministère israélien des Affaires étrangères onestime que, malgré la protestation officielle d’Israël, le gouvernementsuédois ne publiera pas de condamnation. Par conséquent, le ministèreisraélien envisage, en signe de protestation, de reporter la visite enIsraël du ministre suédois des Affaires étrangères, prévue pour lasemaine prochaine. En outre, le ministre des Affaires étrangères ademandé que soit étudiée la possibilité de retirer au correspondant del’Aftonbladet en Israël sa carte de presse gouvernementale.

« Il est regrettable, alors que l’ambassadrice de Suèdea agi comme il se doit et a condamné l’article, que le ministère desAffaires étrangères de son pays ait choisi de tourner le dos à sonambassadrice plutôt que de la soutenir. La liberté de la pressesignifie la liberté de dire la vérité, pas celle de mentir et decalomnier », a ajouté Avigdor Liberman."

 

-Les dernieres réactions en date :"Suède/ Tabloid : Le premier ministre suèdois rejette les appels d’Israel

STOCKHOLM – Le Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt arejeté lundi les appels d’Israël à condamner les affirmations d’untabloïde suédois selon lesquelles des soldats israéliens auraient volédes organes de cadavres de Palestiniens.

Lequotidien Aftonbladet, plus grand tirage de la presse suédoise, a lancéces affirmations dans un article publié lundi dernier, suscitant detrès vives réactions en Israël, plusieurs ministres israéliens ayantnotamment exhorté le gouvernement suédois à prendre ses distances avecl’article.

Or, selon Reinfeldt, il n’appartient pas augouvernement de commenter le contenu des journaux, une presse libreétant à ses yeux une part intégrale de la démocratie suédoise.

"Ilest important pour moi de dire que l’on ne peut pas se tourner vers legouvernement suédois et lui demander de violer la Constitutionsuédoise", a-t-il déclaré selon des propos rapportés par l’agence TT.

Ila par ailleurs balayé les suggestions selon lesquelles le différendpourrait affaiblir le travail de son pays dans le processus de paix auProche-Orient, alors que le Suède occupe actuellement la présidencetournante de l’Union européenne.

"Les ambitions politiquescourent toujours le risque d’être utilisées comme une excuse pourrompre les contacts ou les efforts, mais je n’ai aucune raison decroire" que c’est ce qui est en train d’arriver et j’espère que "celan’en prendra pas le chemin", a-t-il dit.

Un porte-parole de M. Reinfeldt a confirmé ces propos.

Lesdirigeants israéliens ont exigé dimanche que Stockholm condamneformellement l’article de presse suédois jugé antisémite, l’affairemenaçant de se transformer en crise diplomatique entre Israël et laSuède.

En Israël, une vingtaine de personnes ont manifesté lundiaprès-midi devant l’ambassade de Suède à Tel-Aviv, brandissant unebanderole sur laquelle était écrit: "Antisémitisme sous couvert de laliberté d’expresion."

source: http://www.romandie.com/infos/News2/090824145802.5494xf96.asp

 

-Liberman se met à critiquer la Norvège, celle ci commémore le 150ème anniversaire de l’auteur pro nazi Knut Hamsen (prix nobel de litterature 1920). Entre cet événement et la crise du tabloid suèdois il n’y a a priori aucun rapport et pourtant…

"Lieberman accuse la Norvège de promouvoir l’antisémitisme

Par Chaim Levinson, Haaretz – adaptation française desinfos.com

lundi 24 août 2009

Aumilieu de l’escalade des tensions entre Israël et la Suède, AvigdorLieberman, ministre des Affaires étrangères a accusé dimanche un autrepays scandinaves – la Norvège, cette fois – de promouvoirl’antisémitisme. Israël et la Suède ont été entraînés dans une crisediplomatique cette semaine, après qu’un quotidien suédois ait publié unarticle alléguant que des soldats des Forces de défense israéliennesprélevaient des organes sur les Palestiniens.


Dimanche,Lieberman a dirigé sa critique sur la Norvège qui a marquél’anniversaire de l’auteur "pro-nazi" du début du 20ème siècle.

"J’ai été étonné de la décision du gouvernementnorvégien de célébrer le 150e anniversaire de Knut Hamsun, qui admiraitles nazis," Lieberman l’a dit aux étudiants du centre universitaired’Ariel. "Il avait remis le prix littéraire, qu’il avait remporté en1943 à Josef Goebbels et il a fait l’éloge d’Hitler dans une noticenécrologique comme guerrier pour l’humanité."

Mais la critique de la ministre des Affaires étrangères du pays scandinave ne se termine pas là.

« Je me souviens qu’à la conférence de Durban II," adéclaré M. Lieberman, se référant à la dernière cession en avril dusommet sur le racisme de l’ONU qui avait été critiquée comme étantpartiale contre Israël. "Les représentants norvégiens ont été parmi lesrares qui ne sont pas sortis, et aujourd’hui je me rends compte que cen’est pas une coïncidence. Jusqu’où peut-on aller ?"

En ce qui concerne la controverse sur l’articlesuédois, Lieberman a déclaré que « la chose la plus ennuyeuse" était lefait que l’ambassade de Suède en Israël a été réprimandé par legouvernement de Stockholm pour avoir condamner les allégationscontenues dans l’article.

"L’ambassadeur a perpétué la tradition défendue parRaoul Wallenberg, [le diplomate suédois qui a sauvé des Juifs] contrela position officielle du gouvernement suédois au cours de la SecondeGuerre mondiale, a-t-il dit.

« Le gouvernement suédois se cache sous le manteau dela liberté d’expression", a-t-il ajouté, "mais quand les caricaturesqui ont été publiés sur le prophète Mahomet, le ministre suédois desAffaires étrangères avait envoyé une lettre de protestation auprésident du Danemark."

source: http://www.desinfos.com/spip.php?page=article&id_article=14864

 

 

 

 

 

 

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